lundi 14 décembre 2009


Glisser sur la route, Berlioz à fond dans les haut-parleurs, glisser vers l'est, vers l'autre bout du pays. La route est bordée de ces maisons typiques du Guyana, montées sur pilotis, en bois peint... Selon les cas, la peinture est neuve et la maison pimpante, ou bien écaillée et un peu triste... Les jardins des maisons hindoues sont ornés de drapeaux dédiés aux dieux, ou à leurs avatars divers...

À la longue litanie des maisons succède bientôt une immense cocoteraie, qui semble un oasis de calme, un cliché de tropiques... C'est presque trop beau pour être vrai. Ce vert, le bruit du vent qui caresse doucement les arbres, la lumière elle-même se fait plus douce... C'est une grande plaine agricole, traversée de drain et de canaux, longues lignes grises au milieu de toutes ces nuances de vert...

Dans les près, des vaches, des chevaux... il s'en faut de peu pour se croire en Camargue : n'étaient l'horizon bordé de cocotiers et la couleur des chevaux... tout est là !

À mesure qu'on s'éloigne de Georgetown, les villages semblent plus paisibles, la circulation est moins frénétique, l'atmosphère plus tranquille... La grande plaine agricole, longues lignes droites bordées de champs et de près, quelques ânes, des carrioles... La route enjambe des rivières, longe de nouvelles cocoteraies, traverse des villages. A Berlioz succède Grieg.

Bientôt se présente un poste de péage, un panneau annonce les tarifs, 220 dollars guyanais pour traverser la Berbice. Quand on parle de fleuve, ici, ce n'est pas pour désigner quelque vague cours d'eau qui serpente à travers la plaine. Non, un fleuve, ici, c'est un flot puissant, large, étalé, et un pont, c'est en partie une structure flottante, avec en son milieu un vrai pont apte à laisser circuler le trafic fluvial.

Un peu plus loin , on entre dans une bourgade calme, avec une rue principale bordée de boutiques, de bars et autres restaurants... et au beau milieu de la bourgade, un bâtiment ancien, abandonné, un bâtiment en bois, flanqué de tours, entouré d'un jardin en friche... Un irrésistible désir de visiter ce lieu s'empare des voyageurs... Et nous voilà zigzagant au milieu des seringues inutilisées, de paires de lunettes écrasées, de dossiers médicaux couverts de poussière... Explorant des salles communes ouvertes à tous les vents, sautant les marches manquantes dans les escaliers branlants... Errant comme les passagers d'un film d'horreur dans les coursives de cet hôpital abandonné...

3 commentaires:

  1. Voilà qui explique les photos ;) Bises

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  2. JPJACOMY@hotmail.com15 décembre 2009 à 21:19

    en définitive tous ces beaux et instructifs décors si joliment commentés et commentés ne m'incitent nullement à passer des vacances à georgetown et ses environs.Merci de tes souhaits à mon tour je te souhaite un bon et joyeux noël et une bonne année avec des missions plus hospitalières et dignes de visites.Ciao

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  3. JPJJACOMY@hotmail.com15 décembre 2009 à 22:06

    je ne sais si tu as eu mon premier commentaire e n toutcas je te souhaite de bonnes fêtes de noël et une bonne année de labeur.Congratulation and happy new year

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