dimanche 5 avril 2009

Ponctuation


Après une parenthèse sans écrire, le clavier me démange à nouveau. Ce n'est pas qu'il se passe beaucoup de choses à Kaduna, ou dans le projet...
La pluie est arrivée depuis hier dans la nuit : le ciel se couvre progressivement dans la journée, puis, soit dans la nuit, soit en fin d'après-midi, les nuages se vident violemment sur la ville. Le fracas des trombes sur les tôles des toits assourdit tout et m'empêche de dormir.

Le rapport de démarrage du projet a été remis, j'ai embrayé la seconde, pour attaquer la revue fonctionnelle de dix ministères. Je dois constituer des groupes de travail, les former et les accompagner, avec l'aide d'une experte locale. Comme souvent, l'esprit travaille en tâche de fond, et on croit qu'on ne trouvera pas la solution du problème, jusqu'au jour où, vers 10 heures, le soir, enfin, la lumière se fait ! Oui, bien sûr, il faut faire une analyse des procédures, une analyse forces et faiblesses et rechercher les flux d'informations entre les unités de chaque ministère !
Chaque ministère est à peu près structuré de la même façon, avec son département finance, son département administration et ses départements techniques, qui lui sont spécifiques. Chaque ministère est complété par des agences de mise en œuvre, selon la mode anglo-saxonne. Mon analyse va porter principalement sur les procédures de gestion des ressources humaines, au sein des ministères et éventuellement entre les ministères et les agences.

Depuis quelques jours, l'Internet est des plus capricieux : on peut rester sans connexion pendant un ou deux jours, et jusqu'à ce jour, aucune solution alternative n'a fonctionné. On se sent vite isolé, voire déprimé, sans ce lien invisible et pourtant vital avec le reste du monde. Ces absences sont une ponctuation, comme une parenthèse dans la trame des jours : pas d'internet, pas de messages, pas de skype, nous voilà comme sourds et muets...
Reste le téléphone, les sms, pour ne pas rester seul...

Le patron de l'Alliance Française s'est mis en tête de me trouver un guide pour m'accompagner dans les soirées de Kaduna... Il semble avoir un carnet d'adresses inépuisable. C'est ainsi qu'il m'a fait rencontrer une muette extraordinairement ennuyeuse, que j'ai raccompagnée à la grande rue après un coca, histoire de savoir qu'elle était bien partie. Il finira par se lasser, je suppose...

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